Interview

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Interview d’Eric Howsam, avant la publication de l’Eveil de l’IA – Aux frontières du virtuel

Pouvez-vous décrire l’intrigue principale de votre livre et comment avez-vous développé cette idée ?
Oui, bien sûr.
A la suite de la découverte du corps du responsable de la trésorerie de la filiale portugaise d’un groupe français, les policiers en charge de l’enquête découvrent que le corps a été “manipulé par un objet”. L’enquête s’oriente sur cet objet qui va parler et là … d’une affaire de fausses factures, les policiers vont déboucher sur un enjeu de sécurité nationale sous l’angle de l’intelligence artificielle.
L’intrigue se complique par la disparition d’un jeune financier qui vient d’être recruté au siège social du groupe.
En fait, je trouve mon inspiration dans l’actualité, dans les problématiques et les discussions. Il suffit d’ouvrir la télévision, de regarder Internet et d’avoir une multitude d’informations. Parmi ces données, je suis parti d’un papier sur la suspicion de fausses factures dans un groupe téléphonique et je me suis inspiré pour ce qui est de l’intelligence artificielle de mes lectures mais également des discussions que j’ai et j’ai eues dans le cadre de mon travail.

Quels sont les thèmes principaux de votre livre, et pourquoi les avez-vous choisis ?
Il y a un thème dominant et plusieurs sous-jacents.
Le thème principal est celui de l’intelligence artificiel, comme je l’ai dit précédemment.
Sans dévoiler l’intrigue, le lecteur pourra se poser des questions éthiques, morales concernant l’IA. Même s’il n’est pas au pouvoir politique, le lecteur pourra également s’interroger sur la capacité qu’a un gouvernement, c’est-à-dire l’Etat d’utiliser l’IA à ses propres fins. Est-ce éthique ? Au raison de la sécurité nationale, peut-on tout faire ?
Ensuite, on retrouve bien sûr le sujet de l’entreprise et celui de savoir comment une société peut faire face à une situation de crise. Être accusés de fausses factures, lire dans la presse des informations sur sa société sont autant de situations désagréables.

Quels auteurs ou quels livres vous ont influencé dans votre écriture ?
J’aime deux types de romans :
j’ai d’abord été élevé avec des romans classiques : des Jules Verne au Zola en passant par Stendhal et Balzac du côté français, à Steinbeck, Hemingway ou encore Tolstoï et Dostoïevski côté étranger. Le premier gros roman que j’ai lu, par gros roman je veux dire plus de 400 pages 🙂 ce fut Les trois mousquetaires; puis Le comte de Monte Cristo.
J’aime les phrases bien écrites, la grande littérature.
Mais j’ai aussi une préférence pour les romans policiers. Sans être critique, même si certaines pages sont magnifiques, c’est moins de la grande littérature. Je pense à Chandler pour son univers sombre, à Ellroy et plus récemment à Connely. J’ai eu une période vers mes 25 à 30 ans, de Tom Clancy. En fait je m’aperçois que ce sont des auteurs américains 🙂 Côté français, j’ai découvert récemment Oliver Norek, dont j’adore le style, la manière dont il décrit les scènes et les atmosphères.
Il y a beaucoup d’autres auteurs et livres qui m’ont influencé sans aucun doute.
Mais je reste réaliste, je ne peux pas me comparer à ces grands auteurs et à ces vendeurs pour millions de livres.

Comment gérez-vous le processus d’écriture, et avez-vous rencontré des défis particuliers en écrivant votre premier livre ?
J’écris à l’instinct et relativement vite. Ce qui fait que parfois j’oublie un mot dans une phrase 🙂 ou que les idées, dans une première version, s’entremêlent. La relecture est alors très importante 🙂
J’ai donc écrit ce premier livre en quelques mois et il a fallu trois mois de relecture, et encore de relecture.
J’ai trouvé rapidement les idées, j’ai abandonné certaines d’entre elles, pour d’autres j’ai commencé à les écrire puis je les ai effacées.
Les parties les plus délicates pour moi à écrire furent les dialogues. Déjà parce que je ne savais comment les présenter : mettre un guillemet ou un tiret; finir par une virgule ou un point; ajouter des “dit-il” ou “ajouta-t-elle”. Et ensuite, c’est là où il faut savoir faire parler ses personnages en correspondance avec ce qu’ils sont, tant émotionnellement que physiquement.
Je crois honnêtement que si j’écris une suite à ce premier livre, je dois m’améliorer dans plusieurs parties de l’écriture. Mais c’est normal, ce n’est qu’un premier roman.

Avez-vous des attentes concernant la réception de votre livre par le public, et comment espérez-vous qu’il sera accueilli ?
J’ai écrit ce livre par plaisir. Je n’ai pas cherché “quelque chose de commercial” derrière l’écriture. Je me suis fait plaisir à faire vivre des personnages, à les mettre dans des situations compliquées.
Bien sûr, et comme je présente ce livre à l’avis de lecteurs (enfin j’espère qu’il y aura des lecteurs :-)), il est normal que j’espère qu’il soit bien accueilli. Mais je ne suis pas naïf : il ne plaira pas tout le monde et je dirais “heureusement”.
Alors oui, j’espère que quelques lectrices et lecteurs apprécient autant l’histoire que ma manière de l’avoir décrite.
Si le lecteur prend autant de plaisir à le lire que j’en ai pris à l’écrire, j’aurai gagné mon aventure dans ce premier roman.

Je vous remercie pour cet interview.

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